L’eau virtuelle pour compenser les déséquilibres hydriques naturels

17 March 2012

Bien que non apparente à nos yeux, que ce soit pour produire une voiture, un tee-shirt,  une baguette de pain ou tout autre produit ou service, l’eau est mobilisée. 
C’est de loin la production agricole qui requiert la plus grande quantité d’eau : 70 % de l’eau mondiale y est consacrée ! 
A titre d’exemple, la production d’un kilo de poulet engloutit  environ 3 900 litres d’eau, celle d’un kilo de céréales nécessite 1 300 litres. 
La « double pyramide Â», développée par le Centre pour l’Alimentation et la Nutrition de l’entreprise Barilla, qui considère la relation entre l’eau et l’alimentation, met en évidence le faible impact du régime alimentaire méditerranéen sur les ressources en eau. 
Du côté des biens industriels il est estimé que la production d'un kilo de coton nécessite 5 260 litres d'eau et celle d'un kilo de papier 2 000 litres. 
A partir d’un panier moyen de biens consommés, il est ainsi possible d’évaluer la quantité d’eau virtuelle utilisée par habitant et par pays : 1 400 litres en Asie, 4 000 litres en Europe et en Amérique du Nord, selon la FAO. L’eau virtuelle est donc également un outil pour mesurer l’impact de nos modes de vie sur les ressources en eau. Maurice Bernard, Directeur du département développement durable à l’AFD indique que « d’une part la population augmente et d’autre part, nos modes de vie sont de plus en plus consommateurs d’eau Â».
Opportunités d’action pour atténuer le déséquilibre géographique de la répartition de l’eau 
Au-delà de ces chiffres, faire apparaître l’eau cachée de nos consommations permet d’envisager de nouvelles opportunités de compenser le déséquilibre géographique de la répartition de l’eau à la surface du globe. 
L’analyse de la balance « importation/exportation d’eau virtuelle Â» conduirait les pays en situation de stress hydrique à limiter les exportations de denrées mobilisant de grandes quantités d’eau lors de la production pour limiter l’impact global sur la ressource. 
L’exportation de biens à forte composante en eau depuis les pays naturellement mieux dotés en eau permettrait un apport virtuel d’eau vers les pays en situation de stress hydrique. 
Au niveau local, l’implication de tous peut par exemple se décliner par des choix de consommation qui privilégient des produits à « faible valeur d’eau ajoutée Â».

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