La France met en avant l’eau comme facteur de croissance verte

14 March 2012

Les zones humides rendent un grand nombre de services gratuits à la société. (photo: Franck André)

Le Ministère français de l’Ecologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement (MEDDTL) s’intéresse à la durabilité du système économique actuel et aux solutions à disposition des citoyens, collectivités et entreprises pour créer les conditions d’une économie « verte ».

La croissance verte est une croissance économique destinée à utiliser moins ou mieux les ressources énergétiques et les matières premières non renouvelables. La maîtrise et la préservation des ressources en eau constitue donc un de ses enjeux capitaux.  

Lors de son intervention à l’Espace France du Forum, mardi 13 mars 2012, la Commissaire générale au développement durable au sein du MEDDTL, Dominique Dron, a tenu à illustrer le rôle prédominant de l’eau dans la croissance verte au travers de trois thématiques développées en France : la valorisation des zones humides, l’évaluation de l’empreinte eau et la mise en Å“uvre d’une gestion économe de l’eau par les entreprises.

La question de la valeur économique des services rendus par les écosystèmes a été abordée au travers de l'étude de cas du Parc Naturel Régional des Marais du Cotentin et du Bessin, situé dans le département de la Manche. Les zones humides, espaces de transition entre terre et eau qui occupent 5.5% du territoire français, rendent un grand nombre de services à la société : purification de l’eau, protection contre les inondations, usages récréatifs...
Comme ces services sont gratuits, les risques liés à leur dégradation sont rarement considérés. En calculant leur valeur économique, le service rendu par les zones humides est chiffré et permet à la population de prendre conscience de leur importance.

La France, grande importatrice d'eau virtuelle

Dans l’optique d’une sensibilisation générale, le calcul de l’empreinte eau apparaît comme une étape indispensable que la France aborde sous un angle singulier (différent de l’approche internationale du WaterFootPrint). Elle permet de se rendre compte de la quantité d’eau très importante nécessaire à la production de services de façon indirecte (eau virtuelle). La France apparaît ainsi comme une nation grande importatrice d’eau virtuelle. Elle invite à une réflexion sur la réduction des empreintes eau de chaque pays.

Dominique Dron a cité l’entreprise de blanchisserie industrielle Elis en exemple pour ses bonnes pratiques de gestion de l’eau et performance environnementale. La participation des entreprises semble donc indispensable à une dynamique de croissance verte.

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