4ème rapport mondial sur l’eau des Nations Unies : « un plan de route pour aller de l’avant »

A la veille de la Conférence de Rio + 20, le Programme mondial des Nations Unies pour l’évaluation des ressources en eau (WWAP) et l’UNESCO présentent le "4^ème Rapport mondial sur la mise en valeur des ressources en eau (WWDR4), une nouvelle approche des problématiques de l’eau dans le monde".

Le rapport souligne que l’eau est un facteur important dans de nombreuses crises mondiales. Ce « plan de route pour aller de l’avant», d’après la formule d’Irina Bokova, Directrice générale de l’UNESCO, a été présenté le 12 mars par des intervenants ayant participé à son élaboration. Il représente les efforts conjugués de 28 entités membres de l’ONU-Eau.

Comme dans les éditions précédentes, l’eau est la ligne directrice du rapport. Toutefois, le WWDR4 traite avec une approche novatrice les différentes dimensions de l’eau. Lors de la présentation, Olcay Ãœnver, coordinateur du WWAP, a insisté sur certaines nouveautés du rapport triennal, notamment la définition de 17 grands axes et l’introduction d’une composante régionale. Les autres éléments innovants portent sur la participation des partenaires qui ne sont pas directement des spécialistes du secteur de l'eau et sur la prise en compte de la question du genre. Le rapport offre également un aperçu des avenirs possibles.

Le premier des trois volumes du rapport traite de la thématique "Gérer l’eau dans des conditions de risque et d’incertitude". La première partie propose un aperçu des évolutions, tendances, et principaux défis récents et la deuxième aborde concrètement la gestion de l’eau. Le second volume réunit des rapports préparés par l’ONU-Eau et ses partenaires. Le troisième tome évoque les réussites, échecs et leçons à tirer des 15 cas d’études concrets liés aux objectifs à atteindre concernant l’eau.

« L’eau… est le dénominateur commun de la plupart des défis mondiaux. Â» (Irina Bokova, Directrice Générale de l’UNESCO) 

Le WWDR4 souligne aussi l’importance de la coopération dans les initiatives en matière d’eau. 40% de la population mondiale dépend d’eaux transfrontalières. La croissance démographique devrait être de 70% d’ici à 2050, entrainant une augmentation de 70% de la demande alimentaire (d’ici à  2050) et de 49% de la consommation énergétique (d’ici à  2035). Intégrer une dimension socioéconomique à l’approche de la gestion de l’eau est d’une importance capitale. Gérer des conflits liés à la demande en eau dans un contexte de manque croissant de ressources en eau et assurer le développement durable : tel est le projet du WWDR4 pour le futur du monde.